Déjà reconnue pour la haute physicalité de sa danse, Panta Rei explore ici un nouveau territoire, à la lisière des corps, entre le mouvement dansé et la parole intime. I wish her well, autrement dit « je lui souhaite le meilleur » dévoile son propos sur un plateau nu. Un immense miroir, des lignes brisées formées par quelques sabliers de verre déposés là comme par hasard marquent le temps. Des néons blancs posés au sol dessinent l’espace. L’énergie des corps, un quatuor de femmes s’intensifie. Danses de contact, lentement déroulées au sol, tantôt fluides ou incisives, rafales de gestes vifs ou ramassés, courses groupées, éclatées ou solos recueillis, tout conspire entre le silence et les mots. Dans cette pièce en deux actes, les confidences font partie du paysage sonore. La composition musicale du britannique Nathaniel Reed, agence des climats propices aux sensations. Atmosphères douces, tempos énergiques rythment cette chorégraphie enlevée qui fait la part belle aux histoires simples, anodines, presque invisibles qui nous sont révélées. Certains sont issus du journal d’une jeune fille qui avait 16 ans en 1940. Des histoires de femmes, de génération et de transmission délicatement partagées.