DANSE
13 14.06
YASSINE - YOUNESS
Avec cette création Hadra, le chorégraphe Alexandre Roccoli ouvre un nouveau cycle. Créée à l’origine pour le danseur marocain Yassine Aboulakoul puis rejoint par son frère Youness, la pièce affirme les puissances du désir de danse.
Après une série de créations sur les gestes oubliés et plus particulièrement les gestes disparus de la classe ouvrière, son père était mineur, le chorégraphe Alexandre Roccoli ouvre un nouveau cycle avec Hadra. « Où se travaille, précise-t-il, la question du corps en état de possession, de transe, donc de conscience modifiée ». Créée à l’origine pour le danseur d’origine marocaine Yassine Aboulakoul, elle s’écrit ici avec son frère Youness et l’équipe « des clappings » accompagnée de Benoist Bouvot qui jouent de la musique en live.
Puisant son inspiration à la source des danses de possession telles qu’elles ont pu apparaître au Maroc notamment dans les confréries gnaoua mais aussi dans certaines cultures contemporaines plus urbaines, du hip hop à la house music, Hadra éprouve le vertige de la danse, de la transe déjà présent dans Weaver Quintet, pièce dédiée à la tarantelle.
Portés par une musique organique qui s’appuie sur des boucles, des densités respiratoires, des répétitions martelées et percussives, les danseurs créent leur propre espace où la gravitation défie l’équilibre. Alexandre Roccoli produit une esthétique circulaire, hypnotique et magnétique et entraîne le spectateur dans les états modifiés de conscience. Le mot hadra se réfère à la parole ou à une forte présence… De quoi transporter danseurs et public au septième ciel.
Écoutez l'émission La Dispute de France Culture, avec un focus sur Alexandre Roccoli :