trisha brown
twelve ton rose

À l’acte premier, neuf artistes chorégraphiques du CCN – Ballet de Lorraine s’emparent d’une œuvre clé de Trisha Brown, Twelve Ton Rose. Avec cette pièce de 1996, la chorégraphe américaine signe le deuxième volet de son « cycle musical ». Le titre est d’ailleurs un jeu de mot qui fait référence à la musique dodécaphonique (twelve ton rows en anglais) d’Anton Webern. Dans les corps des artistes chorégraphiques, qui suivent cette musique atonale ou jouent avec ses contrepoints, on retrouve les recherches de Trisha Brown autour de l’accumulation des gestes, du relâché du corps et son écriture virtuose qui trace des lignes et des courbes dans l’espace, puis les efface pour dessiner de nouvelles formes, inlassablement.

maud le pladec
static shot

Changement total de décor au deuxième acte. Pensée pour les vingt-trois artistes chorégraphiques du CCN – Ballet de Lorraine, la création de Maud Le Pladec puise sa dynamique créative dans l’univers miroitant du clubbing et des ballrooms. Empruntant aux codes du cinéma, la pièce se déroule comme un plan séquence survolté où mouvement et regard ne s’arrêtent jamais. Entre plateau de danse et podium de la Fashion Week, les artistes chorégraphiques offrent un bouquet explosif de gestes virtuoses, ultra-synchronisés, dans un élan dont la puissance physique n’a d’égale que la beauté magnétique. Magnifié par l’énergie du groupe, Static Shot restitue toute l’intensité d’une nuit festive, de communions éphémères en emportements extatiques, pour électriser les corps et les désirs.