DANSE
26.03
Le bénéfice du doute, représentation mardi 26 mars à 20h30. Tarifs de 6 à 22 euros. Durée : 75 min.
Atelier du spectateur : mercredi 27 mars de 17h à 20h. À la Comédie de Reims.
Un groupe de rock, la création d’une marque de vêtements, un cursus en école d’art et de façon inattendue, une bifurcation vers la danse. Résumer les années de formation de Christian Rizzo, c’est aussi dire l’essentiel de ce qui est advenu après. Depuis la création de son “association fragile“ en 1996, il a créé quelque 30 pièces ; une oeuvre protéiforme où les performances, les objets dansants, les pièces solo ou de groupe voisinent avec d’autres projets ou commandes pour la mode et les arts plastiques. Créé en 2012, le bénéfice du doute laisse toute la place à la rencontre des corps. La danse s’y révèle comme un langage limpide, un art du contact qui lie et délie des communautés éphémères et mystérieuses. Sept danseurs et sept mannequins ; un spectacle d’une grande épure salué comme l’une de ses plus grandes réussites.
" Le théâtre est littéralement le lieu d’où l’on regarde (du grec theatron). J’en suis toujours à cette origine archaïque : mettre devant le regard des corps dans toute leur phénoménalité. Je cherche à faire apparaître des situations que l’on ne voit plus parce qu’elles n’ont a priori rien de spectaculaire. La scène permet de recadrer les choses, d’intensifier les présences et de condenser les gestes pour libérer leurs charges émotionnelles. Je suis profondément attaché au théâtre comme ultime endroit de rassemblement et d’échange autour d’une proposition artistique qui en même temps qu’elle se dévoile invente son propre langage. Pour moi, ce qu’on appelle le spectacle vivant est connecté à une dimension supérieure qui relève du sacré. Une forme de sacré en marge du religieux. " Christian Rizzo (retrouvez l'intégralité de cet entretien au bas de cette page)
Un envoutement, quelle rareté ! Une hypnose qui ne dit surtout pas son nom mais agit doucement, impérieusement. Dés les premières images du nouveau spectacle, très beau, très grave aussi du chorégraphe Christian Rizzo le bénéfice du doute pour 7 danseurs et sept mannequins pendus en l’air, le charme opère. Et, avec lui, c’est le mystère d’un geste artistique particulier et pleinement juste qui saisit… Rosita Boisseau - Le Monde, 02 février 2012.
(…) Ainsi, la peinture du quotidien se transforme en un cérémonial minimal où Christian Rizzo évoque l’énigme de vivre et de mourir avec autant de pudeur que d’élégance te de justesse. Patrick Sourd – Les inrockuptibles, 01 février 2012.
CHRISTIAN RIZZO. Né en 1965 à Cannes, Christian Rizzo fait ses débuts artistiques à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la villa Arson à Nice et de bifurquer vers la danse de façon inattendue. Dans les années 1990, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois des bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, HervéRobbe, Mark Tompkins, Georges Appaix puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association fragile et présente performances, objets dansants et des pièces solos ou de groupes en alternance avec d’autres projets ou commandes pour la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques. christian rizzo enseigne régulièrement dans des écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans des structures dédiées à la danse contemporaine.