MARIONNETTE
EN PARTENARIAT ET EN CORÉALISATION AVEC LA COMÉDIE - CDN DE REIMS
07 08.12
JE 07 DÉC - 20:00*
VE 08 DÉC - 19:00
DURÉE 1H15
AU THÉÂTRE - PLACES NUMÉROTÉES
TARIF A
* RENCONTRE
Retrouvez l'équipe artistique à l'issue de la représentation
La représentation du VE 08 est adaptée en Langue des Signes Française par Florence Houmad, regard extérieur sourd Chantal Liennel, réalisation Accès Culture
À la croisée du théâtre, de la marionnette et de la danse, Élise Vigneron signe une adaptation très visuelle du roman Les Vagues de Virginia Woolf, avec cinq comédiens manipulateurs et cinq marionnettes à taille humaine, en glace. Une prouesse esthétique et technique qui livre une métaphore saisissante de la vie qui s’écoule.
Publié en 1931, Les Vagues se compose d’une succession de monologues intérieurs, entrecoupés de brèves descriptions d’un paysage marin à différents moments du jour. Avec cette œuvre, Virginia Woolf donne à entendre les voix de six personnages commentant leur vie, de l’enfance aux prémices de la vieillesse, dans une écriture qui est celle de la sensation, des affects, des perceptions. Comment traduire sur scène ces flux où les êtres se développent et s’entrechoquent au gré des vagues instables de l’existence ? Tout en gardant la trame centrale du livre, Élise Vigneron a resserré la narration sur cinq personnages, trois filles et deux garçons, dédoublés avec des marionnettes à taille humaine en glace, animées par des fils, dans un dispositif impressionnant. Ce n’est pas la première fois que la marionnettiste utilise de la glace comme matériau de création, mais jamais elle ne s’était frottée à un projet à si grande échelle. Le résultat est étonnant. Matières, corps, lumière, texte, voix, sons s’articulent pour produire des tableaux intensément poétiques. Ces identités multiples, incarnées par les comédiens et leurs doubles de glace qui fondent peu à peu, donnent vie à un chœur où les voix se relaient et s’entrelacent pour tenter d’élucider le mystère de cette vie qui s’écoule. Les yeux rivés sur les corps de glace dansants, amenés à disparaître, le spectateur fait l’expérience sensible d’un univers fragile et éphémère où résonne la beauté du texte de la romancière anglaise.