DANSE
Circulant parmi le public convié sur le plateau, la chorégraphe Nina Santes et quatre danseuses offrent une célébration magnétique liée à l’imaginaire de la sorcière. Des temps archaïques aux rituels contemporains, Hymen Hymne conduit jusqu’à la transe ces corps chargés d’énergie « magique ».
Dans sa nouvelle pièce, Hymen Hymne, créée avec les danseuses Betty Tchomanga, Lise Vermot, Soa de Muse et Nanyadji Ka-Gara, Nina Santes invoque le devenir de la sorcière. Célébration envoûtante, le spectacle inclut le public, le laissant décider à tout moment de la place qu’il souhaite occuper sur le plateau.
Les cinq interprètes circulent parmi l’assemblée des spectateurs dans le clair-obscur de lampes torches qu’elles activent en manipulant des couvertures, des tissus, des réflecteurs, des tubes de verre, des pièces de métal… comme autant de talismans.
Spectacle parlé, dansé et chanté, Hymen Hymne repose sur une collecte de gestes, formules, pratiques, recueillis notamment auprès de pionnières de l’écoféminisme en Californie.
Au croisement de la recherche documentaire et du rituel magique,
la pièce repose sur l’idée que les interprètes ont des « pouvoirs » à travers un corps-médium. Un corps traversé, habité, ventriloqué par « les choses et des esprits », qui se métamorphose, prend l’allure d’une marionnette possédée.