DANSE
04 05.12
Avec une nouvelle génération de danseurs sud-africains, la chorégraphe Robyn Orlin ausculte les blessures de la colonisation et les violences d’aujourd’hui en Afrique du Sud, tout en faisant refleurir l’espoir à travers la danse, dans une performance explosive.
Elle possède un coup de patte reconnaissable entre tous. Chorégraphe sud-africaine installée à Berlin, Robyn Orlin prend le monde et l’histoire à bras le corps dans un mélange de provocation et d’ironie, au fil de créations exubérantes à l’énergie dévastatrice. How in salts desert is it possible to blossom… (comment peut-on fleurir dans un désert de sel…) ne fait pas exception.
Pour ce nouvel opus, la chorégraphe a travaillé avec les danseurs du Garage Dance Ensemble, une compagnie basée à Okiep, dans une ancienne région minière, longtemps exploitée par les colonisateurs européens. Ce territoire aride est aujourd’hui gangréné par les inégalités économiques, le racisme, les violences sexuelles et de genre. Mais, à l’image du désert qui se recouvre entièrement de fleurs sauvages après les pluies d’hiver, Robyn Orlin choisit de célébrer la beauté et la force de la vie contre la barbarie. Dans un tourbillon d’énergie et de couleurs, les cinq interprètes s’emparent de la scène dans un mélange de contemporain et d’influences de danses traditionnelles, électrisé par le duo musical uKhoiKhoi.
Un spectacle revigorant et nécessaire pour ouvrir la voie à la résilience.