DANSE
PREMIÈRE
PREMIÈRE EN VERSION SALLE / COPRODUCTION
11 12.02
En revisitant à sa manière l’univers de la boxe, Salia Sanou transporte ce sport de combat sur le terrain de la danse. Jouant sur les contrastes et les similitudes entre les disciplines, le chorégraphe jette sur le ring deux danseuses pour engager, non sans humour, une réflexion sur la violence et la relation à l’autre.
À nos combats trouve son point de départ dans le combat mythique qui opposa Mohamed Ali et George Foreman à Kinshasa en 1974. Au-delà du sport, c’est la ferveur unique que suscita ce match de boxe qui a marqué Salia Sanou. Pour réinventer cet épisode hors norme, le chorégraphe burkinabé propulse sur la scène-ring deux danseuses, entourées de leurs coaches, d’un arbitre et d’un percussionniste. À la frontière du combat et de la danse, les deux lutteuses offrent un mélange de force et de grâce, un corps à corps très charnel, à l’image d’un sport qui implique un engagement physique intense, frontal, parfois violent mais aussi un art de l’esquive et du mouvement, tout en précision et fluidité.
Avec sensibilité et humour, Salia Sanou se saisit de cette ambivalence, il en utilise les modes et les codes, les rites et la tension, pour en restituer la part d’ombre et de lumière. Au fil de cette confrontation chorégraphique, tour à tour grave et fantasque, À nos combats évoque en filigrane la question de la violence, de la tolérance, des limites, tout en partageant une réflexion sur la place des femmes dans le sport. C’est beau, ça pulse, ça illumine ! Cette création se veut aussi participative et fera appel à une soixantaine de figurants rémois, invités à représenter les deux équipes de supporters, en première ligne.