DANSE
À partir de la Divine comédie de Dante, le chorégraphe Aurélien Richard compose un diptyque intense Paradis/Enfer. Il confie à la danseuse Yasminee Lepe Gonzalez la traversée de l’Enfer, une partition structurée autour de neuf cercles de sublimation de la souffrance.
Rendre sensible et proche La Divine Comédie de Dante, ce chef-d’œuvre impossible et énigmatique, et donner superbement envie d’aller s’y abreuver. Chorégraphe et musicien, Aurélien Richard en livre sa lecture sous la forme d’un diptyque passionnant Paradis/Enfer qui porte aussi l’empreinte des quatre-vingt-douze dessins de Botticelli réalisés autour de l’œuvre. C’est à la danseuse Yasminee Lepe Gonzalez qu’il confie l’infernale traversée.
Structurée en neuf parties, autant de cercles de l’Enfer à visiter, la pièce confronte Yasminee Lepe Gonzalez à une série d’épreuves tant chorégraphiques que musicales ou théâtrales. Car pour chaque cercle, la danseuse incarne une femme différente, soit une célèbre chanteuse ou une cantatrice, une actrice, une danseuse. Dans une incessante transformation, l’interprète protéiforme enchaîne les cercles comme autant de numéros de music-hall. Sur le plateau se refigurent les fabuleuses Cathy Berberian (cantatrice), Bronislava Nijinska (chorégraphe), Nana Mouskouri (chanteuse), Brigitte Bardot (actrice), Ghislaine Thesmar (danseuse étoile), Anna Karina (actrice), Amy Winehouse (chanteuse), Sarah Kane (auteur), Romy Schneider (actrice) qui représentent pour le chorégraphe « un panthéon de sublimation de la souffrance ».