DANSE
S’inspirant d’une fameuse scène de Saturday Night Fever avec John Travolta, le chorégraphe catalan Pere Faura mobilise plusieurs dizaines d’amateurs et célèbre l’effet libérateur du disco. Retour sur une musique qui n’en finit pas de faire danser.
Staying alive, Saturday Night Fever… Dès que la musique disco des Bee Gees retentit, tout le monde se souvient des légendaires pas de danse de John Travolta. Grâce à ce succès planétaire, le disco va toucher tous les domaines.
Dans ses créations, le chorégraphe catalan Pere Faura télescope culture pop et classiques de la danse contemporaine, refusant toute hiérarchie. Sweet Fever s’inspire explicitement de Saturday Night Fever et réinterprète avec plusieurs dizaines de danseurs amateurs, la scène emblématique de John Travolta dont les déhanchements torrides sèment le trouble.
À la reconstitution fidèle, succèdent d’autres séquences qui déconstruisent la scène originale dans une scénographie faisant dialoguer vidéo et lumières. De remix en complète distorsion, Pere Faura déjoue l’imaginaire de la fête, la recherche incessante de plaisirs erratiques conduisant à une insatisfaction permanente. Mais Sweet Fever, c’est aussi la célébration des corps, l’émancipation des carcans sexuels, moraux et vestimentaires.