Chorégraphe et interprète formée à la danse butoh, Camille Mutel développe au sein de sa compagnie Li(luo) installée en Lorraine, un regard kaléidoscopique sur la nudité, tour à tour synonyme de manque (Vestale) ou de solitude (Le Sceau de Kali), ou questionnant le désir (Symphonie pour une dissolution) et le rapport au pouvoir (Effraction de l’oubli). Cette recherche qu’elle poursuit aussi comme interprète pour d’autres chorégraphes (Matthieu Hocquemiller, Cosmin Manolescu…) l’a par ailleurs conduite à s’engager un certain temps dans la pratique professionnelle du striptease. Sensible à la culture asiatique, Camille Mutel en retient son rapport au silence, au temps, à l’espace, au vide. Autant de notions qui résonnent avec le thème de la « présence » qu’elle questionne sur scène en jouant de la dissolution du corps dans la lumière, de la rupture de la continuité ou de l’image sonore et visuelle.