DANSE
MALIKA DJARDI
ARTISTE COMPAGNON
Horion
Quand la scène est une batterie géante, tous les coups sont permis. Les plus absurdes et les plus surprenants surtout. C’est le pari de Malika Djardi dans Horion. Le rythme ? Un jeu de rôles épatant et poétique.
La rencontre entre la danse et le rythme n’a rien d’étonnant en soi. Malika Djardi a choisi d’en faire des personnages qui ne manquent pas d’humour. Elle a ainsi créé avec le perfomer Nestor Garcia Diaz un duo de gestes plein de facéties. Les corps et les objets entrent en dialogue, les costumes et les matériaux s’en mêlent. Les baguettes d’une batterie tiennent du jeu de mikado et sculptent d’étranges formes. Ce spectacle qui ressemble à un album de musique live, déplie ses morceaux en toute fantaisie. À partir du mot “ horion“ qui signifie “ coup “, cet élément de base des percussions qui invite aussi aux expressions les plus variées, le duo s’empare d’images et crée des situations absurdes avec jubilation. Car donner un coup est aussi un geste qui produit du son. Applaudir, frapper à une porte, gifler même. Dans ce cabaret des coups, les numéros se succèdent à en perdre son latin. Le corps se fait instrument sonore, la musique devient une étrange comédie. « Air batterie », dubbing, mime musical, pogo à deux et bruitages invitent à de drôles de chutes, esquissent des scènes d’aérobic, convoquent des personnages, boxeur, rockeur. Un véritable cirque de l’inattendu musical et chorégraphique.